Docteur Bernard VIAL
Le docteur Bernard VIAL, né en 1947 dans la commune de Pujaut, petit village du Gard. Il étudie la Médecine à l’Université de Montpellier et installe son premier cabinet en tant que médecin généraliste de campagne en 1975.
Son rôle de médecin de famille –et seul médecin du village- l’amène, au fil des mois, à une connaissance de ses patients qui dépasse de loin la simple observation clinique de leurs symptômes. Si bien qu’au bout de peu d’années lui vient le sentiment que sa pratique médicale est trop limitée.
Il conçoit en effet qu’il pourrait bien exister une certaine corrélation entre la vie affective des malades et leurs souffrances physiques, que l’histoire de leurs maladies n’est pas indépendante de leur histoire personnelle. L’affectivité humaine devient pour lui un immense champ de recherches à chacune de ses consultations.
Pourquoi les termes de « médecine affective » et de « science affective » deviennent-ils des « mots clés » dans son vocabulaire à partir de 1980 ? Lui qui a été interne et chef de clinique dans un service de médecine au C.H.U. de Montpellier, avec le Professeur Louis BERTRAND, très exigeant sur l’observation clinique, comment a-t-il pu devenir l’explorateur quotidien de la vie affective des hommes et des plantes ?
C’est qu’il rencontre avec un groupe de médecins lyonnais et de pharmaciens biologistes qui ont inventé une méthode nouvelle : le protidogramme informatisé du C.E.I.A.. Cette méthode propose une approche thérapeutique résolument nouvelle puisqu’elle se fonde sur une analyse des protéines sanguines débouchant sur un profil protéique informatisé ; cependant elle se situe dans une tradition médicale qui met en avant l’HOMME TOTAL, inséparable de son environnement et reconsidéré dans sa dynamique interne et sa façon de se situer « dans le monde ». Les plus connus des représentants de cette pensée sont les homéopathes. Quant au profil protéique informatisé, il aboutit à une lecture des dysprotéinémies du sérum sanguin et à des propositions thérapeutiques à base de plantes, de sels minéraux et d’organolysats.
Cette rencontre va bouleverser l’approche thérapeutique du Docteur VIAL. L’abord du patient en est profondément modifié. Ce dernier devient, par l’intermédiaire du médecin, l’explorateur de ses propres dysfonctionnements : lorsque son corps et sa conscience ne sont plus dissociés, il est acteur de sa thérapie à part entière.
Au terme de quelques mois d’observation scrupuleuse, il apparaît au Docteur VIAL que les remèdes prescrits, issus d’organismes vivants, ne sont pas réductibles à un répertoire de principes actifs macromoléculaires. En effet, la même plante lui est proposée pour des maladies fort différentes et éloignées, selon la séméiologie classique. Ces propositions sont quelquefois sans relation avec les tableaux cliniques de la phytothérapie traditionnelle.
Ce qui semble justifier l’identité d’un même remède pour des pathologies diverses, c’est l’identité d’un CONFLIT AFFECTIF plus ou moins récent chez les patients.
Dès lors, Bernard VIAL va se consacrer à l’observation des conflits affectifs et à leurs relations avec les pathologies, et à l’observation et la connaissance des plantes elles-mêmes, dans la littérature et sur le terrain. Il fréquente des botanistes chevronnés et entreprend quelques voyages d’étude sous les Tropiques, car il juge indispensable connaître les plantes qu’il prescrit, leur mode d’adaptation et de reproduction. Conclusion : l’infinie variété du monde végétal peut être mise en correspondance avec l’infinie variété des modulations de l’affectivité humaine.
Ainsi sont nées et se sont affinées les hypothèses de la SCIENCE AFFECTIVE, une phytothérapie médicale coupée de cette « pensée magique » qui entretient le mystère autour des plantes, et qui prend ses distances vis-à-vis de la pharmacognosie, qui découpe la plante en molécules comme la médecine classique découpe et dissèque l’homme en organes.
Plus tard, le champ de recherches de la Science Affective s’étendra aux remèdes d’origine animale et minérale.
Le concept de cette thérapeutique est en constante évolution depuis 40 ans grâce à la pratique mais aussi grâce à la contribution de confrères expérimentateurs ,200 médecins, dentistes, pharmaciens, vétérinaires, rassemblés dans l’association P.M.S.A. : Phytothérapie Médicale et Science Affective. Ils vérifient chaque jour ces hypothèses :
- Un remède végétal, minéral ou animal est apte à modifier l’orientation affective d’un individu présentant une pathologie cliniquement diagnostiquée, et par-là même, à modifier son champ de conscience et à améliorer son état clinique.
- Les protéines pourraient être le support biologique de l’affectivité.
Il va sans dire que ces hypothèses se heurtent parfois au dogmatisme qui vise à censurer toute expression novatrice, non conventionnelle, donc perturbatrice
Bernard VIAL a nommé PROTEION l’ensemble des 600 protéines plasmatiques organisées en système expert pour l’information et la communication dans la vie affective inconsciente. Le cerveau n’a plus l’absolue prééminence. Il est l’organe de la conscience qui assure les représentations, les images, à partir du PROTEION.
Le bilan C.E.I.A.
Le bilan C.E.I.A.résulte d’une série des tests pratiqués sur une cinquantaine de globulines du sérum sanguin, que l’on soumet à des contraintes chimiques Un rayon lumineux permet de mesurer l’intensité de la floculation et de déterminer l’écart du test par rapport à la norme standard.
Ces tests de floculation sont représentés sous la forme d’un graphisme – la « courbe en V »- décrypté par le médecin : chaque test a une valeur propre mais ne peut être lu qu’en corrélation avec les autres tests. Ils donnent des informations précises sur l’état du patient : accidents de santé antérieurs, perturbations organiques, métaboliques, voire psychiques.
L’ordinateur propose ensuite les remèdes végétaux, minéraux, animaux, choisis dans une banque de données, qui semblent le plus appropriés aux pathologies.